Alors que le besoin d’une politique ambitieuse de gauche en faveur du logement étudiant se fait plus que jamais sentir face à la pénurie actuelle, l’avenir de la Résidence Universitaire d’Antony semble bien sombre après la signature, le 28 juin dernier, d’un protocole d’accord entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le conseil général des Hauts-de-Seine, la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre et la ville d’Antony. Un protocole d’accord qui entérine le maintien sur le site actuel de la Résidence Universitaire d’Antony de seulement 1 080 logements soit la moitié de sa capacité d’accueil. Autrement dit, le protocole en question entérine, non seulement la démolition des bâtiments C et H, mais également celle du bâtiment G. Une situation considérée comme inacceptable par l’ensemble des élus Front de Gauche et, plus largement, par l’association des Amis de la Résidence Universitaire d’Antony alors qu’il était parfaitement possible de réhabiliter les bâtiments existants. Pourquoi, pour le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche avoir signé un tel protocole ? Pourquoi, pour le groupe des élus socialistes au conseil général des Hauts-de-Seine, n’avoir pas pris par au vote plutôt que de voter contre à l’occasion de l’approbation de ce protocole lors de la dernière Commission Permanente ?
Alors, même si ce protocole prévoit la réalisation de 3 000 logements étudiants sur les Hauts-de-Seine, qui peut réellement croire que l’on puisse faire confiance à Patrick Devedjian pour honorer ces engagements ? Rappelons qu’en 2008 le conseil général des Hauts-de-Seine s’était engagé, déjà par convention avec l’Etat à l’occasion du transfert de la propriété des terrains et des bâtiments de la R.U.A. à la communauté d’agglomération des Hauts-de-Bièvre, à produire 3 000 logements étudiants en 5 ans. Seul 1 200 ont été livrés et, pour la plupart, à des loyers deux fois supérieur à ceux de la Résidence Universitaire d’Antony à l’exemple de la résidence étudiante de l’Anapurna à Antony.
Les élus Front de Gauche sur Antony, ceux du groupe « Communiste et Citoyen » au conseil général des Hauts-de-Seine, ceux des groupes « PCF – GU – AC » et « Parti de Gauche et Alternatifs » à la région Ile-de-France restent plus que jamais mobilisé sur le sujet et continueront à se battre pour œuvrer à un large rassemblement permettant d’obtenir la réhabilitation des bâtiments existants et la reconstruction de ceux déjà démolis.
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