2010 : suite à la décision de l’Université de Cergy-Pontoise de fermer l’IUFM Val-de-Bièvre, une décision dénoncée unanimement à l’époque aussi bien par les enseignants que par les élèves ou le personnel administratif, le conseil général des Hauts-de-Seine, propriétaire des terrains et des bâtiments décident de les céder à la ville d’Antony pour 9 millions d’euros. 2013 : la ville cède à son tour terrains et bâtiments à la société PITCH PROMOTION pour 25 millions d’euros. Pour y faire quoi ? 261 logements privés, 82 logements sociaux, 4 commerces, ainsi qu’une crèche ; le tout après démoli tous les bâtiments existants dont le bâtiment principal pourtant en parfait état.
Alors qu’une enquête publique est en cours jusqu’au lundi 15 juillet sur ce projet, force est de rappeler le caractère inacceptable en l’état de ce dernier ; inacceptable car ce projet consiste à vendre des terrains à vocation publique à un promoteur privé ; inacceptable car la concertation menée sur la ville sur ce projet n’est rien de plus que tronquée. Le projet présenté aux Antoniens est déjà dans sa plus grande partie finalisé et ces derniers ne pourront, en tout état de cause, que le modifier à la marge. Pour preuve, la société PITCH PROMOTION a commencé à commercialiser son programme avant même que l’enquête publique n’ait commencé et que le commissaire enquêteur n’ait rendu ses conclusions.
Pourtant, garder à ces terrains leur vocation publique était parfaitement possible. Encore aurait-il fallu que la majorité municipale en ait la volonté. Ainsi était-il parfaitement envisageable de conserver le bâtiment principal existant et de l’utiliser dans l’intérêt de tous les Antoniens : maison de quartier, salles pour les associations, centre de santé municipale, etc.… Tout comme sur une partie du terrain restant, était-il parfaitement envisageable de construire des logements sociaux à taille humaine qui auraient permis à une majorité d’Antoniens de trouver à se loger.
Un projet porté par la municipalité d’autant plus critiquable qu’un certain nombre de questions liés à ce projet n’ont absolument pas été prises en compte.
Ainsi, en est-il de l’accroissement de la circulation automobile que le projet porté par la municipalité va inéluctablement entrainé pour le quartier Pajeaud. Or, aucune étude d’impact n’a été menée. Il en est de même pour l’augmentation de la circulation piétonne liée à l’accroissement de la fréquentation de la gare RER des Baconnets que ce projet va, là aussi, entrainer. Quant à l’augmentation du nombre d’élèves qui vont être scolarisés dans les écoles du quartier, déjà saturées, comment cela va-t-il être géré ? La carte scolaire sera-t-elle revue ? Et que dire de l’implantation de 4 nouveaux commerces qui risquent de rentrer en concurrence directe avec ceux du centre commercial de la Bièvre déjà en difficulté.
Autant d’observations, de remarques sur ce projet reprises par François Meunier, conseiller municipal PCF-Front de Gauche, dans l’avis qu’il a déposé dans le cadre de l’enquête publique en cours.
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