Contrairement aux affirmations du rapporteur sur le budget, Pierre Médan, lors du dernier conseil municipal, et du Maire, Jean-Yves Sénant, le budget présenté et voté par la majorité municipale d'Antony est loin de faire de la solidarité une de ses priorités. C’est même tout le contraire. Dans la continuité des budgets présentés depuis le début de la mandature, ce budget s’attache plutôt à faire de notre ville une ville à destination des couches les plus aisées de la population.
Ainsi, si la majorité municipale se félicite que la subvention versée par la ville au CCAS soit passée en 5 ans de 1,8 millions d’euros à 2,2 millions d’euros, cette hausse de 400 000 euros sert essentiellement à permettre au CCAS de rembourser à la ville les travaux qu’elle a réalisés pour l’aménagement des nouveaux locaux du CCAS. Ce que la ville donne d’une main au CCAS, elle le reprend d’une autre.
Et que dire en matière de logement social, si ce n’est que ce budget ne se donne nullement les moyens de corriger le constat fait par la MIILOS (Mission Interministérielle d’Inspection du Logement Social) dans son dernier rapport à propos d’Antony Habitat et qui est que la politique mise en œuvre par l’office HLM de la ville en matière de développement est une politique qui passe prioritairement par l’acquisition de patrimoine déjà existant plutôt que par la création d’une offre nouvelle de logements. La reprise en gestion du patrimoine antonien de la Semidep par Antony Habitat, après celui de l’Office départemental HLM des Hauts-de-Seine en sont les meilleurs exemples.
Quant au lien social, rien n’est fait pour le développer. Ainsi n’est-il toujours pas question de créer de nouvelles maisons de quartier, ni de rénover celles existantes à l’exception de la Maison du Mont-Blanc dans le quartier du Noyer Doré qui s’apparentera désormais plus à une salle des fêtes qu’à une maison de quartier.
Par contre, la majorité municipale n’hésite pas à consacrer 10,3 millions d’euros à la rénovation de la voirie et à l’enfouissement des réseaux dont seulement 400 000 euros pour le programme de circulation douce. C’est dire l’importance que revêt pour la majorité municipale les modes de déplacement alternatif à la voiture.
Et bizarrement, lorsqu’il est question des équipements sportifs dans le rapport consacré au budget, la fosse de plongée que la municipalité s’apprête à réaliser sur une partie des terrains de l’ex.IUFM Val-de-Bièvre est omise. Une fosse de plongée dont le coût s’élèvera à 4,5 millions d’euros pour le plus grand bénéfice d’une minorité d’Antoniens.
La question des terrains de l’ex.IUFM Val-de-Bièvre est aussi symptomatique de la manière dont la majorité municipale gère notre ville et de la conception qu’elle en a. Ainsi, ces terrains à vocation publique ont-ils été cédés dans leur plus grande partie à un promoteur privé pour qu’il y réalise une opération de promotion immobilière. Au vu du prix au m² annoncé de la vente de ces futurs appartements : 7 000 euros, il est certain qu’ils seront inaccessibles pour la majorité des Antoniens et leurs enfants. Cela n’empêche pas la majorité municipale de défendre bec et ongle ce projet. Il est vrai que cela lui permet de réaliser un plus-value sur ces terrains de 16 millions d’euros ; des terrains acquis au conseil général des Hauts-de-Seine pour 9 millions d’euros et revendus à la société PITCH PROMOTION 25 millions d’euros.
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