Dernière trouvaille de Patrick Devedjian et de la majorité UMP-UDI du conseil général des Hauts-de-Seine : mettre en place une politique expérimentale de contractualisation avec certaines communes sur la période 2013-2015 afin de privilégier certains projets qui « méritent d’être dopés et qui s’inscrivent de façon cohérente dans la politique d’aménagement du territoire ». En soi pourquoi pas ! Mais à condition que cette contractualisation s’accompagne de critères justes permettant d’agir de façon différenciée à partir des caractéristiques de chaque territoire et de promouvoir ainsi une réelle politique de mixité sociale et territoriale dans le département en fonction notamment du potentiel fiscal, du pourcentage de logements sociaux, du revenu médian des familles, de critères écologiques.
Or, nous en sommes très loin ! Ainsi, les 7 premiers contrats « département – communes » ont-ils été passés avec 7 villes toutes de droite dont Antony (les autres villes étant Châtenay-Malabry, Bois-Colombes, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville d’Avray). Et à regarder de plus près par exemple ce que finance comme dépenses d’investissement le conseil général des Hauts-de-Seine sur Antony au titre de ce nouveau dispositif, le moins que l’on puisse dire est qu’il se montre particulièrement généreux avec notre ville : 2 000 000 d’euros pour le nouveau complexe associatif, 1 500 000 euros pour la création d’une fosse de plongée sur les terrains de l’ex. IUFM Val-de-Bièvre (soit 33% du coût total) 1 000 000 d’euros pour le démolition-reconstruction du gymnase Pajeaud, 1 500 000 euros pour le complexe sportif La Fontaine ; soit une somme totale de 6 000 000 d’euros auquel il convient de rajouter 2 000 000 d’euros au titre des dépenses de fonctionnement. En quoi ces différents équipement méritent-ils « d’être dopés » et s’inscrivent-ils « de façon cohérente dans la politique d’aménagement du territoire des Hauts-de-Seine ». Le sud des Hauts-de-Seine est-il à ce point sous-équipé en installations sportives que sur les 8 000 000 d’euros attribuer au total à Antony, 4 000 000 méritent d’être consacrés à de telles installations. Mais il faut bien que le Maire et sa majorité municipale puissent financer ce qu’ils considèrent comme les dernières grandes réalisations de leur mandature. Ils pourront remercier Patrick Devedjian de sa générosité ! Une générosité qui ne se dément pas. Rappelons que les terrains de l’ex. IUFM Val-de-Bièvre ont été cédés à la ville par le conseil général des Hauts-de-Seine pour 9 000 000 d’euros et que la ville a cédé ces mêmes terrains à un promoteur privé pour 24 000 0000 d’euros lui permettant de réaliser ainsi une plus-value de 15 000 000 d’euros.
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