Lundi 10 décembre, réunion publique en mairie d’Antony sur le projet que se propose de mettre en place la majorité municipale sur les terrains de l’ex-IUFM Val-de-Bièvre dans le quartier Pajeaud. 120 personnes présentes venues s’informer, débattre de ce projet.
Un projet qui consiste, pour la municipalité, à faire réaliser à l’horizon 2017 par un promoteur privé (PITCH PROMOTION) 261 logements privés, 82 logements sociaux agrémentés d’une crèche (située en rez-de-chaussée d’un des immeubles de logements sociaux) et de 4 commerces. Sur les 6 000 m² de terrains restants une fois cette opération réalisée, sera édifié un nouveau centre aquatique (en remplacement de la Piscine des Iris), ainsi qu’une fosse de plongée. A noter que la démolition des bâtiments de l’ex-IUFM Val-de-Bièvre commencera à l’automne 2013.
Pour le Maire, ce projet a pour principal objectif de répondre aux besoins de nouveaux logements sur la ville. Permettra-t-il à tous les Antoniens de se loger ? Au vu du prix de vente des logements privés annoncés par la société PITCH PROMOTION lors de cette réunion : 6 000 euros du mètre carré, seul une minorité d’Antoniens seront en capacité d’acquérir un logement.
Dans la salle, de nombreuses questions sur la problématique du stationnement, ainsi que sur le flux de circulation supplémentaire que va générer dans le quartier Pajeaud cette nouvelle réalisation. Autant d’interrogations légitimes que le Maire balaiera d’un revers de la main,
Mais ce projet soulève également d’autres problématiques comme je l’ai rappelé en ma qualité de conseiller municipal (l’intégralité de mon intervention en annexe de cet article). La première, et pas la moindre, celle de l’utilisation d’un terrain à vocation publique au profit quasiment exclusif du privé. A considérer la fermeture de l’ex-IUFM Val-de-Bièvre comme définitive, fermeture à laquelle se sont opposés à l’époque aussi bien les enseignants de l’IUFM, le personnel administratif que les élèves, d’autres choix étaient possibles quant à l’utilisation du terrain et des bâtiments. En premier lieu, conserver les bâtiments existants, en parfait état à l’époque, pour un usage commun des Antoniens. La deuxième est celle du prix de vente du terrain par le conseil général des Hauts-de-Seine à la ville d’Antony : environ 9 millions d’euros, à comparer au prix de vente de ce même terrain par la ville d’Antony à la société PITCH PROMOTION : 25 millions d’euros. On est légitimement en droit de s’interroger sur ce qui justifie une telle différence et une telle plus-value en un peu plus d’un an : + 14 millions d’euros. La troisième est celle de l’implantation de quatre commerces alors que le centre commercial de la Bièvre, situé à proximité, connait des difficultés et voit plusieurs de ses commerces de proximité fermés. Est-il vraiment utile de permettre à ce que de nouveaux commerces entrent en concurrence avec ceux du centre commercial de la Bièvre ? La municipalité avait pourtant assuré aux commerçants du centre commercial de la Bièvre, ainsi qu’à l’association des Habitants du Quartier Pajeaud, qu’aucun nouveau commerce ne verrait le jour.
Par FM, le 16 December 2012
