On est en droit de se poser la question de l’utilité de la construction d’une fosse de plongée sur la ville pour l’ensemble des Antoniens au vu du coût d’un tel projet : 5,8 millions d’euros (soit 15% du budget annuel d’investissement de la ville), pas si éloigné au final du coût de la reconstruction du cinéma Le Sélect (7 millions d’euros) et qui ne devrait concerner qu’un nombre restreint de pratiquants sur la ville. Coût d’autant plus disproportionné si on le compare au coût de la fosse de plongée réalisée à Dijon (fosse en tout point comparable à celle que projette de réaliser la ville) : 2,8 millions d’euros. Et encore faut-il ajouter le coût de fonctionnement annuel d’un tel équipement : 200 000 euros. Le Maire ne s’y est du reste pas trompé qui, dans Le Parisien, déjà annonce que le coût final de cette fosse de plongée ne sera pas de 5,8 millions d’euros mais seulement de 4 à 5 millions d’euros. Pourquoi alors avoir fait voter une délibération en conseil municipal sur un montant de 5,8 millions d’euros ?
Que répond le Maire à de tels arguments ? Cette fosse de plongée n’est pas un équipement surdimensionné, car il répond à des besoins qui dépassent ceux de la ville. Très bien si ce n’est qu’aucune étude n’a jamais été menée par la ville sur le sujet et que la Fédération Française d’Etude et de Sport Sous Marin n’a jamais acté le besoin d’une fosse de plongée sur Antony. Mais admettons l’argument développé par la Mairie. Dans ce cas, si le besoin dépasse largement celui de la ville, pourquoi la réalisation de cet équipement n’est-il pas pris en charge par la CAHB (Communauté d’Agglomération des Hauts-de-Bièvre) ou par le conseil général qui a bien financé la réalisation de la fosse de plongée existante à Villeneuve-la-Garenne. Pour ces deux collectivités territoriales, il semble bien que le besoin ne soit pas si criant que cela sur la ville et plus largement sur le sud des Hauts-de-Seine en matière de fosse de plongée.
Avec la réalisation d’un tel équipement, le Maire se fait plaisir. C’est sont droit, mais à quel prix : 5,8 millions d’euros. 5,8 millions d’euros, cela représente par exemple la réalisation de deux crèches de 60 berceaux dont aucune n’a encore été réalisée depuis le début de la mandature en cours.
Il y a actuellement 0 réactions
Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.