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Centre ville d'Antony, un aménagement urbain des plus contestables

Pour la majorité municipale, le centre ville est « chasse gardée ». A tel point, alors que plusieurs projets d’aménagement sont en cours d’étude ou rendus possibles par les modifications successives du Plan Local d’Urbanisme (PLU), qu'elle se garde bien de dévoiler aux Antoniens son projet d’ensemble.

Place du marché

Le théâtre Firmin Gémier est aujourd’hui fermé après que l’on y eut découvert de l’amiante et est voué à être démoli, ainsi que le bâtiment de l’ancien syndicat d’initiative.

 

Que projette de réaliser la municipalité sur cette place ? Des immeubles privés avec, en pied, des commerces. Un projet qui, bizarrement, a disparu du site internet de la ville. Pourquoi ? S’agirait-il de ne pas affoler les Antoniens après la fermeture du théâtre Firmin Gémier ?

 

Pourtant, place du marché, un autre projet est, non seulement possible mais souhaitable, qui consisterait à reconstruire sur place le théâtre Firmin Gémier en utilisant au besoin l’espace libéré par l’ancien syndicat d’initiative et faire de cette place un véritable lieu de vie et de rencontre convivial. Les opportunités ne manquent pas, à l’exemple du bâtiment utilisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie.

Rue Gabriel Péri

Les riverains de la rue Gabriel Péri avaient raison d’être inquiets quant aux possibilités de densifications qu’offraient les modifications successives du PLU. D’ores et déjà, la Franco Suisse a acheté plusieurs des pavillons remarquables pour réaliser des opérations de promotions immobilières. Et c’est bien le PLU et ses différentes modifications adoptées par la majorité municipale qui permettent à un promoteur privé de bénéficier de telles opportunités, densifiant ainsi un peu plus tout un secteur du centre ville au mépris du patrimoine architectural de notre ville.

 

Des possibilités offertes par la majorité municipale et pourtant régulièrement remises en question lors de chaque enquête publique ayant lieu à l’occasion d’une modification du PLU. Et ce fut encore le cas lors de la dernière. Ainsi, dans l'une de ses recommandations, le Commissaire Enquêteur notait-il « que 19 personnes se sont montrées inquiètes de l’évolution architecturale du centre ville auquel elles sont très attachés tant par la beauté des maisons en meulière de la fin du XIXème que par le charme qu’elles dégagent ». Pour conclure : « qu’après s’être promené dans les rue du centre (rue Pierre Brossolette, Villa Saint Georges, rue Gabriel Péri) et de s’être rendu compte du charme et du caractère unique de telles demeures, il demande aux services de l’urbanisme de réfléchir aux secteurs à mettre en valeur et de définir les prescriptions qui permettront de les protéger ». Une demande formulée depuis longtemps par l’ensemble de l’opposition. Et de rajouter : « cela démontrera la volonté affichée par la ville d’Antony d’écouter les Antoniens et calmer ainsi les inquiétudes ». Mais de telle recommandations, le Maire et sa première adjointe à l’urbanisme, Sophie Devedjian, semble n’en avoir cure et préfèrent s’asseoir dessus.

Rue Mounié

Rue Mounié, pour la majorité municipale, l’immobilisme est de rigueur. Les projets plus ou moins dissimulés d’aménagement de la place du marché et la densification à marche forcée de la rue Gabriel Péri expliquent-t-il cela ?

 

En tout cas, rue Mounié, cohabitent plus ou moins difficilement piétons confrontés à des trottoirs exigus, automobilistes confrontés à une rue étroite, cyclistes pour lesquels la zone trente n’a rien changé et riverains. Il est pourtant possible d’aménager cette rue de manière à en faire une artère conviviale et vivante. C’est ce que l’on appelle une « zone de rencontre », dispositif promu par le Grenelle de l’Environnement et qui consiste en un espace partagé entre les différents usagers, sans trottoirs mais avec priorité aux piétons et où les véhicules motorisés sont admis à conditions de circuler à moins de 20 km/h. Bien sûr, cela nécessite de diminuer considérablement le nombre de places de parking en surface afin d’aménager des « brise-vitesse », à l’exemple de la rue d’Alsace-Lorraine. La majorité municipale y est-elle prête ? Pour l’instant, elle préfère ne rien faire et donner la priorité au « tout voiture » rue Mounié.

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Centre ville d'Antony, un aménagement urbain des plus contestables

Par FM, le 23 June 2012

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